La mission principale du projet ARCHE, financé par l'IReSP, est de mener une étude historico-sociologique du champ de recherche sur les psychédéliques, en mettant l'accent sur les dynamiques épistémiques, les logiques sociales et les expériences vécues par les acteurs de ce champ. Il vise à contextualiser ces recherches dans un cadre historique, notamment en explorant les recherches effectuées dans les années 1950-1970, en comparant les contextes français, canadiens et états-uniens.

Durant la première vague de recherches occidentales sur les psychédéliques, ces substances ont été administrées en suivant des protocoles particulièrement différents en fonction de traditions thérapeutiques nationales (thérapies de chocs en France, thérapie « psychédélique » en Amérique du Nord) mais également en fonction des sensibilités des thérapeutes. Ce projet vise ainsi à identifier les différentes méthodologies et à comparer les résultats obtenus par les différentes équipes de recherches dans ces trois pays, en s’attachant spécifiquement aux traitements des addictions (dépendance à l’alcool et à l’héroïne principalement).

Pour effectuer cette recherche, le ou la post-doctorant·e mènera une analyse de plusieurs centres d’archives en France (Paris, Strasbourg, Perpignan), au Canada (Weyburn, Vancouver) et aux USA (Stanford, New York). Il ou elle réalisera une étude comparée des méthodes et des résultats obtenus par les équipes pour servir de bases aux thérapeutes actuels impliqués dans ce type de prise en charge. De plus, il ou elle réalisera des recherches documentaires et une revue de la littérature des études historiques sur les thèmes de la recherche. Il ou elle s’impliquera dans les axes sociologiques concernant l’étude des acteurs politiques, économiques et médiatiques impliqués dans la redécouverte des thérapies assistées par psychédéliques. Enfin, il ou elle sera également investi·e dans l’axe transversal étudiant la place des femmes dans les milieux psychédéliques.